Et si demain en sortant de votre dîner au restaurant vous pouviez emporter un Doggy-Bag de ce que vous avez déguster ?
Une nouvelle mode vient de faire son apparition grâce à la Start-Up Take Away. On dit oui !
Le Doggy bag est ce petit sac voué à transporter les restes de votre repas, pour le manger plus tard. Conséquence indirecte de la crise aux Etats-Unis, la pratique y est commune depuis un bon nombre d’années déjà. Les américains et ce n’est un secret pour personne, ne sont pas connus pour faire dans la demi mesure. Les portions que les restaurateurs servent à leurs clients n’échappent généralement pas à la règle. Dans un souci d’économie et de gaspillage, le Doggy bag s’est alors rapidement imposé comme une pratique courante dans le pays de l’oncle Sam.
Le gaspillage au cœur de l’actualité
En France, on estime à 14% le gaspillage alimentaire généré par les restaurants, ce qui représente environ 230 grammes d’aliments par personne et par repas (source Metronews). A l’image d’un étudiant par exemple, cela représente un bon repas.
Au centre des débats depuis quelques semaines déjà, il est peu probable que vous soyez passé a coté de la récente mesure qui va autoriser les supermarchés à écouler leurs invendus alimentaires, toujours dans une optique de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui semble être un des grands combats de l’année 2015 en termes d’alimentation.
Pourquoi n’en voit-on pas plus en France ?
Il se trouve qu’en France, la pratique est peu commune car non entrée dans les mœurs. Dans l’inconscient collectif, le Doggy bag reste ce sac en papier Kraft inesthétique ou encore cette barquette entourée de papier aluminium du plus bel effet pour impressionner Madame.
Le renouveau du doggy bag.
Bien heureusement, des initiatives concrètes commencent à voir le jour. Dans la ville de Lyon, une jeune start-up nommée Take Away, a réussi le pari d’imposer cette pratique dans une cinquantaine de restaurants, de la brasserie au restaurant étoilé.
L’idée de départ est relativement simple. Le Doggy bag que l’on connait tous, très peu esthétique, doit absolument être banni. Ces trois jeunes audacieux ont d’abord eu l’idée de changer de A à Z l’aspect de la boite. En effet, celle qu’ils proposent aux restaurateurs est beaucoup plus esthétique, étanche, possède une poignée et est même « micro-ondable ». L’autre problème est également la communication. En effet, d’après Victor Marostegan, l’un des trois fondateurs de la jeune entreprise « Beaucoup de restaurateurs disent qu’on ne leur demande pas de Doggy bag, et les clients, eux, qu’on ne leur en propose pas »
Ils proposent donc aux restaurateurs, en plus de leurs Doggy bag « New generation » un système de pastilles sur leurs cartes qui indiqueraient les plats que l’on peut emporter chez soi dans son sac ou non. L’idée a déjà séduit une cinquantaine de restaurateurs sur Lyon, et des négociations seraient en cours avec la chaine Courtepaille. Autant dire que le sujet intéresse.
Certains restaurants proposent déjà ce service en France , étant conscient que les clients souhaitent emporter un plat trop copieux, pas toujours possible à terminer sur place, ou des yeux plus gros que le ventre avec le fameux dessert que vous ne finirez jamais.
Récemment nous avions également consacré un article à une autre initiative visant à limiter le gaspillage alimentaire, à savoir, un food-truck qui portait un point d’honneur à confectionner tous ces plats à partir de produits n’étant pas destinés à la consommation, car mal formés, mal calibrés mais toujours prêts à être consommés.
Le gaspillage alimentaire est un combat que ne peut être mené qu’en changeant les habitudes et les à prioris des français, c’est là, la vocation première du Doggy bag et nous on adore !